« Quant à l’incendie de Paris, oui j’y ai participé, s’écria Louise Michel, traduite en Conseil de guerre en décembre 1871. Je voulais opposer une barrière de flammes aux envahisseurs de Versailles ».
Cette revendication publique fit sensation et nourrit tout à la fois le mythe de Louise Michel et celui de la pétroleuse. Son procès illustre le statut paradoxal des femmes au XIXème siècle : « citoyennes sans citoyenneté », les femmes recourent à la violence contre le pouvoir politique et mineures en droit, elles encourent pourtant les mêmes sanctions pénales que les hommes.
Les collections du musée regorgent de représentations de femmes incendiaires et le terme de pétroleuse est passé à la postérité. Pourtant les historiens peinent à rassembler les preuves de leur existence au point de conclure au mythe.
Qui sont les pétroleuses ? A qui profite l’élaboration d’un tel mensonge historique ? En associant nos regards et nos capacités de réflexion, nous essaierons de répondre ensemble à ces questions.
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