
Gustave Caillebotte, La berge du Petit-Gennevilliers et la Seine (dépôt Musée d’Argenteuil) © Droits réservés
Les berges du Petit Gennevilliers et la Seine a été peint par Gustave Caillebotte (1848-1894) en 1892. Ce tableau est la propriété du musée de la ville d’Argenteuil, ancien hôpital transformé en musée en 1932. A sa fermeture en 2009, la ville d’Argenteuil décide de faire dépôt de ses toiles les plus importantes aux musées d’Ile de France, afin de continuer à présenter ses peintures au grand public. Le musée d’art et d’histoire présente cette huile sur toile Salle des paysages.
Issu d’une riche famille de commerçants, Caillebotte est né à Paris en 1848. A la mort de son père en 1874, il hérite d’une grande fortune qui lui permet de se consacrer à sa passion, la peinture.
Il utilise aussi ses moyens financiers pour aider les peintres impressionnistes et contribue à leur diffusion en finançant des expositions, en les aidant en cas de besoin.
A partir de 1876, Caillebotte débute sa collection d’œuvres d’art impressionnistes et réunit un certain nombre d’œuvres qui se veulent pour l’époque novatrices, notamment des toiles de Monet ou encore de Renoir.
Gustave Caillebotte s’installe en 1891 au Petit-Gennevilliers, ville du département de la Seine situé sur les rives du fleuve. Il observe les paysages, étudie la lumière et les couleurs dont il s’inspire ensuite pour ses tableaux.
Ainsi le premier plan de la toile reproduit les berges du Petit-Gennevilliers tandis que le peintre s’attarde au second plan sur les ateliers situés sur les quais d’Argenteuil.
Cette proximité d’avec le fleuve le pousse à s’intéresser au monde nautique. Il devient membre du cercle de la voile de Paris à Argenteuil puis architecte naval, construisant différents prototypes de voiliers.
A la mort de Caillebotte en 1894, le peintre souhaite léguer à l’Etat sa collection de toiles et faire ainsi entrer les toiles impressionnistes dans les musées nationaux. Composée de plusieurs Degas, Cézanne, Pissarro ou Renoir, cette collection impressionniste est une des plus importantes de l’époque. Son frère, Martial Caillebotte, et Auguste Renoir son exécuteur testamentaire, font en sorte que l’Etat suive ses dernières volontés et expose ses toiles au musée du Luxembourg. L’Académie des Beaux-Arts dénonce alors ce qu’elle juge être un scandale, jugeant les toiles impressionnistes indignes d’être exposées au coté des œuvres classiques.
Trois ans plus tard, la collection de Caillebotte est enfin présentée au public.