L’arrestation de Louise Michel de Jules Girardet évoque un épisode réel, l’arrestation de milliers de Parisiens par l’armée française pendant la Semaine sanglante (21-28 mai 1871).
L’institutrice et femme de lettres anarchiste Louise Michel (1830-1905), marche à la tête d’une foule de femmes, d’hommes, d’enfants et de vieillards conduits au camp de Satory à Versailles. La composition de la scène ainsi que la lumière concentrée sur elle mettent en valeur son charisme.
Ce tableau et son pendant, Louise Michel harangue les communards, inaugurent les représentations idéalisées de la « Vierge rouge », qui devient l’incarnation de la Commune, après un procès retentissant (décembre 1871) et une condamnation à la déportation en Nouvelle-Calédonie. Ni épouse ni mère, Louise Michel reste un modèle de femme émancipée et militante pour des générations de féministes.
Le musée de Saint-Denis mène depuis des années un travail de fond pour ouvrir ses collections à des personnes de son territoire qui en sont éloignées pour des raisons socioculturelles et économiques. 30 Dionysiens polyglottes, apprenant le français dans les maisons de quartier Pierre Sémard et Romain Rolland, ont été invités à élaborer un parcours de visite et à l’enregistrer pour le mettre à disposition des visiteurs individuels sous forme d’audioguide.
Ecoutez ce document sonore : écrit et dit par trois femmes, il rappelle que les idéaux de justice sociale et d’émancipation par l’instruction défendus par Louise Michel, sont des valeurs universelles qui résonnent encore aujourd’hui.
Puis, vous pourrez poursuivre votre lecture sur le blog de Michèle Audin qui consacre plusieurs articles à l’action des femmes pendant la Commune de Paris.