Siège et Commune de Paris 1871

Constituée dans les années 1930, puis enrichie par une politique d’acquisitions, la collection du musée d’art et d’histoire de Saint-Denis sur le Siège de Paris de 1870 et la Commune de Paris de 1871 est l’une des plus importantes sur ce thème.

Cette période révolutionnaire, bien que très courte (la Commune ne dura que 72 jours), n’en constitue pas moins un moment intense de production d’images gravées, souvent satiriques, et de documents imprimés (affiches, tracts, journaux, placards, chansons) qui ont régné sur l’espace public et ont été des vecteurs importants du débat politique. L’originalité de ce fonds tient à sa diversité.

L’ensemble des œuvres illustre les moments forts du Siège et de la Commune de Paris (Combats au Père Lachaise par Philippoteaux, La colonne Vendôme renversée de Paul Robert). Les grandes figures qui ont marqué ces événements sont également représentées : Louise Michel, Napoléon III Adolphe Thiers, Gustave Courbet …

Des sculptures anciennes (Aux morts de toutes les Révolutions de Paul Moreau-Vauthier) côtoient des réalisations contemporaines telles le Buste de Gustave Courbet de Georges Salendre ou le Monument pour Charles Delescluze de Jean Ipoustéguy réalisé en 1965.

Un nombre très important de caricatures est conservé, comprenant principalement des gravures et des lithographies signées des plus grands dessinateurs de la deuxième moitié du XIXème siècle (Bertall, Daumier, Cham, Le Petit, Gill etc.).

Des estampes et des photographies prises pendant les événements (portraits de communards et photomontages anti-communards par Appert, clichés militaires de Bertall, vues photographiques de la destruction de Paris et de ses environs pendant et après les bombardements par Bruno Braquehais…), des périodiques et des affiches à caractère politique électoral ou judiciaire complètent une présentation soucieuse de respecter la vérité historique et de souligner la portée politique des événements.

Enfin, des objets insolites (médailles, drapeaux, armes, bourse brodée attribuée à Louise Michel…) permettent une approche événementielle et sociologique de la dernière révolution du XIXème siècle en France.