Le musée invite ses artistes présentées à l’occasion de l’exposition Un.e Air.e de famille !
Le samedi 23 octobre, carte blanche à Euridice Zaituna Kala, qui a réalisé la sculpture Sumo : des différents niveaux de toxicités, et invite le poète, critique d’art et commissaire indépendant Chris Cyrille.
Parmi les références évoquées, celle de l’insurrection Kanak de 1984-1988 fait particulièrement écho à l’œuvre de Kala, qui traite de cette histoire coloniale et de ses liens avec Louise Michel, déportée en Nouvelle-Calédonie pour sa participation à la Commune de Paris de 1871.
Elle invite cette fois à découvrir le projet curatorial « –Mais le monde est une mangrovité. » de Chris Cyrille. Cette exposition naît d’un mot-intuition (mangrovité) qui propage autour de lui un conte et des œuvres. Cyrille a invité cinq artistes à exposer une œuvre en résonance avec un mythe inventé par le conteur, celui du Crabe et de l’Aparahiwa…
“Le titre de l’exposition, le cœur d’une mangue recherchée portant avec elle des histoires de terres contaminées dans leur ventre par les griffes du chlordécone véritable écocide et des traces de pratiques aménagistes prédatrices à Romainville. Voilà ce que pourrait être une mangrovité, la nécessité de trouver des stratégies pour vivre les pieds dans la merde ou pour ouvrir de nouvelles futurités. Les experts annoncent le désastre, les artistes prophétisent des astres. Plusieurs collectifs et associations rejoindront l’exposition dans le cadre d’un programme de performances, discussions, lectures, et nous chercherons, dans la nuit de nos intuitions qui ne sont pas des institutions, à collecter des jambes de palétuviers et des cris de mangroves. Et même lorsque l’œil d’ouranos descend, tu résistes, le corps dans la main des algues brunes — elles t’annoncent, créolofuturiste.”
L’exposition Un.e Air.e de famille est présentée dans le cadre de la Saison Africa2020.
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